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LA BURQA (HIJAB) FAIT PARTIE DE L’ISLAM….

… à travers le Qour’ane :

-Dans la Sourah An Nour, verset 31 :

« Et dis aux croyantes de retenir un peu de leurs regards, de préserver leurs parties intimes, de ne laisser voir de leur parure que ce qui en paraît »

Les célèbres  commentateurs du Qour’ane : Ibn Abbass, Ibn Mass’oud, ‘Oubaïdah, Katâdah,‘Ata, Moujahid, Ibn Oumar Anass  et Hassan AL Basri, Sa’id Ibn Joubaïr, Ibrâhim An nakha’iy (radhiyallâhou ‘anhoum) sont d’avis que ce verset précise qu’une femme doit couvrir partiellement son visage.

-Dans la Sourah AL Ahzâb, verset 59 :

« O Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants de rapprocher un pan de leur voile  de leur visage (jilbâbe)»

Selon l’Imâm Qourtoubi , l’explication de ce verset par Ibn Abbass, ‘Oubaïdah As Salmâniy et Qatâdah et Hassan Basri rejoint celle du verset ci-dessus.

Imâm Wâqidi, Imâm Neishâpuri dans « Gharâ iboul Qourane » et « Ahkâmoul Qourane », Imâm Râzi dans « Tafsîroul Kabîr », Imam Baïdâwi dans « Tafsîroul Baïdâwi », Abou Hayyân dans « Al Bahroul Mouhit », At Tabâri et Ibnou Moundhir, ont tous décrit le Jilbâb de façon similaire à Ibn Abbass (ra) telle citée plus haut.


… à travers les Ahâdices :

Dans le Sahih Al Boukhâri :

Il est rapporté en ce sens par Safiya bint Shaïbah (ra) que Aïcha (ra) disait : « Quand le verset de la sourah Al Ahzab fut révélé, les femmes  coupèrent les bords du vêtement couvrant  leur taille et se couvrirent le visage avec les morceaux coupés ».

Il est rapporté également d’Aïcha (ra) que le Prophète (sallallahou alaihi wa sallam) dirigeait la prière du Fajr et certaines femmes croyantes couvertes de leur  voile venaient accomplir la prière avec Lui. Elles retournaient chez elles alors qu’elles n’étaient pas reconnues. (Seulement une femme au visage voilé peut ne pas être reconnue)

Dans Abou Daoud :

Il est rapporté de Thâbit Ibn Qays : Une femme du nom de Oum Khallâd vint voir le Prophète (sallallahou alaihi wa sallam) alors qu’elle était voilée. Elle cherchait son fils qui avait été tué. Certains compagnons du Prophète (sallallahou alaihi wa sallam) lui dirent : Tu viens chercher ton fils alors que ton visage est couvert ? Elle répondit : Je suis affligé par la perte de mon fils, je ne souffrirai pas de la perte de ma modestie.

Le voile sur le visage est considéré comme un signe de pudeur  pour la femme.

De Aïcha (ra) : « Qu’Allah soit miséricordieux sur les premières femmes émigrées. Quand le verset Al Ahzab fut révélé, elles déchirèrent  leur vêtement et firent des voiles avec ». Ibn Hajar Al Asqalâni, un expert dans l’explication des Hadices, dit qu’elles se couvrirent le visage (fathoul bâri).

Dans le Mouatta  de l’Imâm Mâlik :

Hishâm Ibn Ourwa rapporte de Fâtima bint al-Mundhir (ra) qui dit : « On se voilait le visage lorsqu’on était en état de Ihrâm en compagnie de Asma bint Abou Bakr As Siddiq ». Et pourtant ne pas se couvrir le visage est obligatoire (wâjib) en état de Ihrâm. Mais un wâjib peut être abandonné lorsqu’il est opposé à un autre wâjib ou fardh.

Note : Certains Ahâdices mentionnent des femmes se présentant au Prophète (sallallahou alaihi wa sallam) le visage découvert alors que les versets sur le hijâb n’étaient pas encore révélés.



… à travers les paroles des compagnons du Prophète (sallallahou alaihi wa sallam) :

Ibn  Abbass (ra) était un des compagnons les plus érudits à propos duquel  le Prophète (sallallahou alaihi wa sallam) invoqua une fois : « O Allah ! Accorde-le une compréhension profonde de l’Islam et instruit le de la signification et de l’interprétation des choses ».

Ibn Jarir rapporte d’une chaîne de narration authentique que l’opinion d’Ibn Abbass (ra) était que «  les femmes musulmanes sont ordonnées de couvrir leur tête et leur visage avec leur vêtement  à l’exception d’une partie des yeux (Ma’arifoul Qourane). Le Tâbi’i, Ali bin Abou Talha, explique qu’Ibn Abbass  était d’avis qu’il était permis de laisser les mains et le visage découverts  après la révélation du verset de la Sourah An Nour, mais lorsque le verset de la Sourah Al Ahzab fut révélé avec le mot Jalâbîb, alors Ibn Abbass (ra) affirma que les femmes musulmanes sont ordonnées de couvrir leur tête et partiellement leur visage avec un pardessus.

Abdoullah Ibn Mas’oud (ra)  (à propos duquel Oumar (ra) affirme que je ne connais pas quelqu’un de plus qualifié pour les sujets traitant du Qourane qu’Abdoullah Ibn Mas’oud) explique que le mot Jilbâb dans le verset de la sourah Al Ahzâb signifie un pardessus qui couvre tout le corps incluant la tête et le visage (fatâwa Ibn Taymiyyah).

Imam Mouhammad bin Sîrîne (un des grands savants Tâbi’ine) dit : « lorsque je demandai à Oubaïdah bin Soufyâne bin al Hârith (ra) comment le jilbâb doit être porté,  il me le démontra en tirant un morceau de tissus sur sa tête recouvrant tout son corps laissant apparaître partiellement les yeux (tafsîr Ibn Jarîr et Ahkâmoul Qourane).



… à travers les quatre écoles juridiques :

Imâm Shâfi (excepté certains de leurs savants), Imâm Mâlik, Imâm Ahmad Ibn Hambal (ra) soutiennent que le hijâb est obligatoire (Ahkâmoul Qour’ane). Selon certains savants, l’opinion la plus correcte pour les Mâliki et les Hambali  est qu’il est obligatoire pour une femme de se couvrir le visage excepté les yeux.

Selon Imâm Abou Hanifa (ra), le hijâb est obligatoire mais les visages et les mains peuvent être exposés  à condition qu’il n’y ait pas de risques et de doutes certaines qu’un  désir ou une attirance quelconque sera  provoquée par l’observation du visage de la femme (Tafsîr Ibn Kathîr, Tafsîr Ma’arifoul Qourane, Fatâwa Shâmi, Al Mabsout, Fathoul Qadîr). Mais cette condition n’étant probablement pas remplie à notre époque de corruption morale, l’obligation persiste pour les jeunes femmes (Al Jassâs, Al  Kahastâni). Les vieilles femmes ne tombent pas sous cette obligation selon tous les savants.

Wallâhou a’lam.

Moufti Louqman Ingar.

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