« Ce sont des compagnons dont les discours ne te lassent pas. Tu n'as jamais à douter de leur honnêteté en ta présence comme en ton absence. Il n'y a pas mieux pour chasser tes soucis que de t'asseoir avec eux et les écouter te parler. Ces compagnons nous enseignent la science de ceux qui moururent avant nous. Et ils nous enseignent aussi bien la sagesse, la discipline, le bon conseil que par exemple l'art de la gouvernance. Pas une seule fois ils n'auront un écart de conduite. Nulle crainte de leur langue ou de leurs mains. Dire qu'ils sont morts serait mentir. Dire qu'ils sont vivants ne serait pas tout à fait exact. »

Cheikh Moustapha as-Sibâ'î (que Dieu lui fasse miséricorde) écrit dans Civilization of Faith :

'Abdoul Mâlik az-Zayyât était un homme versé dans les sciences. Al-Jâhiz vint lui rendre visite en emportant en cadeau un livre de l'éminent grammairien as-Sibâwayh. 'Abdoul Mâlik dit : « Tu ne pouvais m'offrir quelque chose de plus précieux. »

En soirée, le calife envoya un serviteur appeler 'Abdoul Mâlik. Ce dernier était entouré de livres et plongé dans ses lectures. Le serviteur arriva et lui fit savoir que le calife le demandait. Mais 'Abdoul Mâlik répondit : « J'ai pour l'instant des sages avec moi avec qui je discute. Je viendrai quand je terminerai avec ces éminents personnages. »

Le serviteur retourna au calife et lui raconta la scène. Le calife demanda : « Qui sont les sages en compagnie de 'Abdoul Mâlik ? » Le serviteur dit « Par Dieu, il n'y avait personne ! », ce qui énerva le calife. « Emmène-le moi à l'instant ! » cria le calife.

Quand 'Abdoul Mâlik arriva, le calife le questionna sur ces prétendus sages qui se trouvaient avec lui étant donné que le serviteur l'avait vu seul. 'Abdoul Mâlik eut cette réponse :

« Ce sont des compagnons dont les discours ne te lassent pas. Tu n'as jamais à douter de leur honnêteté en ta présence comme en ton absence. Il n'y a pas mieux pour chasser tes soucis que de t'asseoir avec eux et les écouter te parler. Ces compagnons nous enseignent la science de ceux qui moururent avant nous. Et ils nous enseignent aussi bien la sagesse, la discipline, le bon conseil que par exemple l'art de la gouvernance. Pas une seule fois ils n'auront un écart de conduite. Nulle crainte de leur langue ou de leurs mains. Dire qu'ils sont morts serait mentir. Dire qu'ils sont vivants ne serait pas tout à fait exact. »

Le calife comprit qu'il parlait de ses livres et le laissa tranquille.

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